1) La mondialisation de la production Dossier délocalisations : (1) La mondialisation de la production (2) Du secteur industriel à celui de la recherche et développement (3) Les différentes formes de délocalisations (4) Les arguments "pro-délocalisations"(5) Conséquences sur l'emploi(6) La Chine dans l'économie mondiale(7) Quelles réponses ? Vidéos : Texte des vidéos La crise des dettes publiques L'impasse du capitalisme Dossiers Monnaie et crédit Les délocalisations Autogestion, Démocratie économique Démocratie politique, démocratie économique, démocratie globale L'entreprise autogérée Des diaporamas sur la crise du capitalisme La crise des subprimes (2008) La crise de l'économie américaine (2008) La mondialisation est un phénomène qui concerne l'économie dans sa globalité. Les altermondialistes mettent bien souvent l'accent sur la mondialisation du capital financier, c'est une dimension qui présente en effet de nombreux risques pour l'économie mondiale, crises monétaires, boursières, pouvant aller jusqu'à un effondrement du système financier généralisé à l'ensemble de la planête. Or, pris isolément, le capital financier n'est rien que du papier, des titres de propriétés d'entreprises (actions), ou des reconnaissances de dette. Ce qui donne sa valeur à ce papier se situe au delà du système financier, dans l'entreprise productrice de biens et de services, ou dans l'existence de revenus qui permettront de rembourser les dettes. Le capital financier est donc indissociable de l'entreprise et de la production, sa mondialisation implique alors la mondialisation de la production. Le capital financier originaire d'un pays A, qui va s'investir dans un pays Z, doit pouvoir dégager son profit et le rapatrier dans son pays d'origine. Le pays Z doit donc posséder les devises nécessaires pour payer ce profit, et pour cela il doit produire et exporter. La libéralisation du capital financier va donc inévitablement de pair avec la libéralisation de la production et de la circulation des marchandises. La déferlante libre-échangiste associée à la mondialisation n'est pas la première dans l'histoire du capitalisme. Elle succède à celles des périodes 1830-1870, puis 1918-1929, qui se sont toutes deux terminées dans une profonde dépression économique. Celle-ci s'en différencie par son ampleur, permise par le progrès technologique dans les transports et dans les modes de production, et par la consommation massive de biens issus de la production industrielle. Dans la dernière partie du 20ème siècle, il est devenu très facile d'implanter des sites de production industrielle, et d'exporter les marchandises ainsi produites, partout sur la planète. Les portes se sont grandes ouvertes pour la mondialisation de la production et ses vagues de délocalisations. La mondialisation de la production est un mouvement puissant, qui a commencé il y a trois décennies. Axé au départ sur des productions industrielles de "faible technologie", il s'est maintenant étendu à la production de biens "haut de gamme", aux services, et à la recherche et développement,.( voir : Du secteur industriel à celui de la recherche et développement) Les délocalisations d'entreprises ne sont qu'une partie visible d'un phénomène beaucoup plus profond. L'essentiel de la délocalisation se fait de manière plus discrète, par l'intermédiaire de la distribution ou de la sous-traitance. (voir : Les différentes formes de délocalisations). La propagande néolibérale a beau vanter les bienfaits de la mondialisation et trouver de bons côtés aux délocalisations (voir : Les arguments "pro-délocalisations"), leur impact négatif sur l'emploi reste incontestable. (voir : Conséquences sur l'emploi) Si la mondialisation n'a guère profité aux pays pauvres, elle a néanmoins permis la rapide émergence d'un "monstre économique" : la Chine (voir : La Chine dans l'économie mondiale). Les déséquilibres commerciaux en forte croissance, la désindustrialisation des pays riches, aussi bien que les risques pour nos emplois, nécessiteraient des réponses crédibles et urgentes à la question des délocalisations, or, de telles réponses font pour l'instant cruellement défaut. (voir : Quelles réponses ?) Michel Lasserre (2007)